Tiré d’une lettre particulière.

…Votre point de vue sur ce qui consiste dans la notion “vin francais”(avec majuscule) m’est très proche.Naturellement quand il s’agit des microchâteaux,des garagistes,des terroirs inconnus jusqu’ici(il y en a assez en France).Leur existence donne de l’espoir – rien n’est perdu.L’experience des générations c’est inoubliable,c’est raisonnable. Il existe toujours des gens qui apportent dans votre profession de l’art, de la finesse,de la passion… Et alors ces vins ont leur propre histoire indépendante des lois du marché.Probablement J.-M.Guffens a raison quand il dit que le marketing c’est quand on vend les ordures aux idiots? C’est de trop,hein?
Et qu’est-ce que c’est que ça à votre avis des  petits et des gros producteurs? Si vous comparez des vins des terroirs et des marques industrielles – pas de questions. Chateau Cheval Blanc(40 hectars,80-100 mille bouteilles),Bernard Dugat-Py(7 hectars),Prieure-Roch(4 hectars)ce sont des petits?
Je cherche les journaux,les revues,les sites francais pour publier mes articles quand le temps viendra.Maintenant il faut créer les contacts.A l’heure qu’il est je prépare qch pour la presse russe.
Quant à la dégustation proposée – c’est fantastique! Quand vous voulez et où vous voulez.

…Donc, je vois quelques problèmes.
1. En Russie il n’y a pas de lien psychologique entre le consommateur et le vin (avec la vodka au contraire, on la boit beaucoup et même de très mauvaise qualité). ça s’explique par le climat, par le caractère, par la tradition. Peut-être c’est incompréhensible pour vous, mais… (à suivre demain)      …Je répete, ca s’explique par le climat, par le caractère, par la tradition. Il faut avoir ça en vue quand on parle de la promotion de n’importe quel vin. Quant au vin  francais – c’est deja une exception. On le prend, le vin francais,ici en Russie par définition comme le produit de bonne qualité qui coûte cher. Jusqu’ à présent c’est comme ça. Heureusement. Mais le temps passe et tout peut arriver. Il existe des négociants russes, par exemple, la compagnie “Simple” qui ont obtenu de grands résultats dans la promotion(les ventes)des vins italiens en Russie. Ils étaient décorés par le gouvernement italien de l’ordre pour ces mérites… (à suivre)

P.S. Il m’a plu beaucoup l’article “Oser le marketing et l’export” du numero 316 mars 2006 “Viti”. Il s’agit du propriétaire James de Roany de Coteaux d’Aix-en-Provence.Si c’est possible,vous pouvez apporter quelques numéros récents? Et peut-être vous avez les contacts avec la rédaction Viti édition Rhône-Alpes?

…Les spécialistes qui suivent strictement les manuels et les règles affirment que la qualité c’est le principal instrument du marketing. Pas vrai. Surtout en absence des lois sévères, de la culture du vin, de la connaissance vraie du goût du vin, de l’argent chez les consommateurs. En somme,le savoir de vendre est équivalent au savoir de produire. Tout le monde veut apporter son vin à Moscou, à Petersbourg parce qu’on y peut vendre tout et relativement vite. Pour travailler en province il faut avoir de la patience, de la création, d’une experience, voir de la perspective, ne pas être snob et tout simplement aimer le vin. Une sorte de missionaire qui veut gagner sa vie en apportant aux gens de la santé. “Le vin – c’est la santé”, – c’est pas moi qui l’a dit. Cette activité exige d’une philosophie particulière. Peut-être c’est pour vous?
Et donc il faut choisir dans quelle diréction  doit-on aller.

1. Le plus simple c’est trouver l’acheteur en gros vrac, ici en Russie. Et même si vous voulez vendre en bouteilles. N’importe. Les grossistes, il y en a. Par exemple, “MBG” (en russe МБГ) http://www.mbg-wine.ru/, “Whitehall”  http://www.whitehall.ru/, “Форт”  http://www.fortltd.ru/. En ce cas vous perdez de l’argent mais vous n’avez pas mal à la tête (minimum de la burocratie). A propos sur ce point-là. La compagnie “Constellation Brands (USA) a comme le partenaire-distributeur en Russie “Whitehall”. “Whitehall” a deux boutiques de vin a Moscou (j’ai visité l’une d’eux)et les billets d’entrée (ça coute!) dans les réseaux commerciaux. Quelques mots sur “Constellation Brands” parce qu’elle a ouvert en octobre 2008 la représentation en Russie. Plus correctement c’est sa filiale europeenne (Constellation Europe Limited) qui a ouvert sa représentation russe. Entre d’autres proprietés cette compagnie possède: Robert Mondavi Corporation, Vinicor International (Canada), BRL Hardy (Australie). Voilà pourquoi ils réalisent les vins sous les brands (ça dure deux ans) Hardys, Mondavi, Nobile (Nouvelle Zelande) et Kumala de l’Afrique du Sud. Leur prix de 200 – 250 roubles à 2000 roubles et plus piece. Leur stratégie anoncée: l’enseignement et le develloppement du goût des consommateurs en commençant par les brands simples et en finissant par les marques plus chers parce que l’augmentation actuelle des ventes , à leur avis, se base toujours  sur les ventes des vins chers. C’est-à-dire ils font de l’argent en communiquant avec les clients. Le budjet du devellopement des brands en Russie consiste 2,5 millions de dollars. En tout cas une activité pareille joue un grand rôle dans l’éducation  des consommateurs et sert pour le bien des producteurs qui respectent des lois.
Les points suivants:
2. Se baser sur un réstaurant, un café. Ce qu’on appelle le secteur Horeca.
3. S’associer avec des vignerons francais pour percer dans le marché en exploitant l’image positive du vin francais existant jusqu’ici chez nous.
4. ……………………………..
J’ai des idées discutables sur tous les points ci-dessus. Mais je voudrais que vous examiniez mes réflexions pour continuer.
Exusez-moi que je réponds toujours très tard. C’est que dans la journée je n’ai pas assez de temps pour me concentrer. Voilà pourquoi j’ecrivais ça dans la nuit profonde. ça ne fait rien. Toujours prêt à votre service.

Bonjour,…
je vous écris, comme je vous l’ai promis pour la dernière fois.
En preface.
Je me vois m’occuper des questions de l’image positive du vin et de la culture du vin en général et, notamment, en Russie.Tout simplement je veux écrire sur ces sujets, me rencontrer avec des gens en vin, faire des photos – propagander et élaborer les méthodes de promotion. C*est peut-être mon déstin, ma vocation.
La Russie c’est le marché à qui on doit faire attention! Pour les vins francais la situation est favorable jusqu’à présent (je vous le disais). Il faut employer cette attitude des consommateurs-cibles envers les Vins Francais en commun. Notre consommateur réagie à l’étiquette. Il n’a pas du goût du vin vrai (il ne s’agit pas de la couche sociale d’élite qui existe dans tous les pays et qui est orientée aux grands vins), il n’a pas d’habitude de boire du vin et il est délimité de l’argent. Ajoutons la différence entre les niveaux de vie, de la psychologie à Moscou (on peut dire de ce point de vue que c’est l’autre Etat) et en province. Quand je dis de l’absence du goût du vin ça veut dire l’absence absolute! Par exemple, j’ai de l’autorité et je dis à une auditoire, en gouttant du vin de la qualité terrible : “Ce vin est bon! ça coûte cher!” On me croit! Mais si je le fais de même avec de la vodka de la mauvaise qualité, on me croit pas. Et je risque de perdre toute mon autorité.
Je reviens. La tactique est suivante. Le vin concret, pour le consommateur concret, à la place concrète. Tout est concret: le vin,la famille,la ville,le café,le magasin…
J’espère que vous me preniez pas comme idéaliste.Je ne le suis pas.Mais c’est dans cette methode que je vois la perspective.
Voilà deux voies à develloper.Et la troisième – …
Par quoi commencer? Par vos remarques.

Bonjour,….  Une nouvelle terrible.L’assassinnat de T.Spinelli,de sa femme,de son enfant… Pas de paroles à exprimer…

Sacha.

2009.

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